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ISBN : 978-2-8240-0643-7 — auteur : Capitaine Emile Rayssé — langue : français — format : 16x24 cm — nombre de pages : 224 — illustrations : sans.
« Ce sont les Pyrénées pratiquées et vues par une génération nouvelle, avec des moyens nouveaux et des sensations nouvelles. Voulez-vous saisir ? Relisez d’abord les écrits pyrénéistes de l’Empire et de la Restauration. Ecrits d’une génération qui ne se presse pas, qui a le temps — et n’en voit pas plus précis pour cela. — Epoque des lentes arrivées, des lents déplacements, de la diligence. [...] Immédiatement, sautez sur le livre du capitaine Rayssé. Livre d’une génération qui n’a pas le temps. Ou plutôt qui excelle à tirer parti du temps. Excursionnistes tarbais (ou autres) : montagnards d’occasion, promeneurs en montagne plutôt ; hommes de bureau, d’affaires, de professorat, hommes occupés en un mot ; femmes occupées aussi. N’ont que le dimanche à eux ; très rarement peuvent mordre sur la fin du samedi. Néanmoins prétendent jouir de leurs Pyrénées. Alors, toutes les courses sont : aux Pyrénées de Tarbes à Tarbes en un jour. Pour que cela soit possible il a fallu la suppression des distances, la révolution physique, le chemin de fer. Pouvoir être instantanément déposé au « point initial » de la marche, un de ces sept « terminus » : Bayonne, Oloron, Laruns, Pierrefitte, Bagnères, Luchon, Ax. De là, rayonner en éventail vers toute la grande chaîne... [...] Impressions ! La nouvelle génération les a rapides, très nettes, très aiguës, très affinées. Et très neuves... » (H. Beraldi, Cent Ans aux Pyrénées, livre VI, p. 220, 224, éd. des Régionalismes, 2011). Pourtant, malgré les agacements visibles du pyrénéiste Beraldi, les 35 comptes-rendus de courses et d’excursions sont bien les prémices de ce que sera, plus tard, la façon moderne d’appréhender et d’apprécier la montagne. Une révolution est en marche...
Emile Rayssé(1857-19..), né à Auterive, officier d’artillerie, capitaine cantonné à Tarbes, il sera la « cheville ouvrière » du groupe d’excursionnistes bigourdans ; il fut également proche de la poétesse bigourdane Philadelfe de Gerde et on lui doit de nombreuses photographies et cartes postales des Pyrénées.