• Auteur(s) : Ives Roqueta ; P. Cleric ; A. Rigaud ; L.-B. Royer
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ISBN : 978-2-8240-0327-6 — auteurs : Ives Roqueta ; P. Cleric ; A. Rigaud ; L.-B. Royer — langue : français ; occitan — format : 15x21 cm — nombre de pages : 128 — illustrations : sans.
Lou Chincho-Merlincho de Louis-Bernard Royer, poète provençal né à Avignon (1677-1755), est une variation sur le thème de Daphnis e Chloë (le courtisement et l’initiation sexuelle de deux tout jeunes gens) mais dans une société paysanne bien définie, avec ses travaux et ses jours, sa morale, etc. Bref ! une page essentielle à ajouter aux textes de l’époque relatifs au vivre des amours rurales dans la France et l’Europe d’avant 1789. L’enseignement que Royer en tire peut paraître simpliste : la curiosité des tout jeunes gens – Agatoune a 12 ans, Colau 14 – à l’égard de leur sexe et du sexe de l’autre, n’a rien que de naturel. Le désir vient tôt, il est impérieux et partagé. Si l’on veut éviter à sa famille filles-mères et bâtards, il faut, « le mâle étant fait pour la femelle, les marier dès que nature point ». Mais aucun jugement négatif n’est porté sur le comportement d’Agatoune ou l’audace de Colau ; sur la découverte de la différence de leurs sexes ; sur la fête des corps en action. Tout est innocent. Tout est bel et bon, car conforme aux exigences de la nature... S’y ajoutent deux autres textes : le premier Placet as policians de Peire Cleric (1661-1740), jésuite et poète languedocien de Béziers, est une dénonciation burlesque et crue pour que l’on prenne des mesures réglementaires et pratiques pour interdire de faire ses besoins n’importe où ; de déposer ses ordures en pleine rue ; de jeter les pots de chambre par les fenêtres ; etc. Le second est un poème comique, d’August Rigaud, Los banhs de Silvanés, qui nous relate la vie échevelée des curistes dans le Sud-Aveyron, en 1800 : le soir venu, on danse, on joue à des jeux de société, on empêche les autres de dormir et on ne rêve qu’à faire l’amour. Le matin, on se baigne, par sexes séparés, du moins en principe, avant d’ingurgiter l’eau ferrugineuse... (trach de las presentacions d’Ives Roqueta). Voici ces trois petites jòias occitanas, finement traduites en français et présentées par un parfait connaisseur et appréciateur de la littérature d’oc.